Inauguration du stade JUNINHO, vendredi 15 mai

Publié le 12 mai 2009

Inauguration du stade JUNINHO, vendredi 15 mai
Un événement remarquable et rare se déroulera ce vendredi 15 mai à 17h45 au stade Eugénie, 10 rue Coignet à Lyon 3, le capitaine de l’OL, JUNINHO inaugurera en présence du maire de Lyon et du président de l’OL, le stade qui portera désormais son nom. Tous les joueurs du club sont invités. Ils devront porter obligatoirement le survêtement du club pour avoir accès au terrain. Les parents de joueurs, les éducateurs, les dirigeants et arbitres du club, ainsi que les sympathisants, sont conviés à cette manifestation exceptionnelle ! Il est un joueur dont on parle finalement peu qui aura marqué de son empreinte et pour longtemps son seul club européen à cette heure, l’ Olympique Lyonnais: Monsieur Antônio Augusto Ribeiro Reis Junior, surnommé Juninho Pernambucano, et plus simplement en France « JUNINHO » Je ne vais pas faire la biographie de cet homme, vous pourrez la trouver et lire si ce n’est déjà fait, sur «wikipedia» ou toute autre encyclopédie sportive. Son palmarès, relativement maigre, quoique non négligeable, ne témoigne pas éloquemment de l’importance du joueur qu’il est. Bien qu’international brésilien a de nombreuses reprises (44), il ne figurera pas parmi les joueurs ayant marqué l’histoire du football. Il n’en demeure pas moins, qu’à l’instar d’un Di Nallo ou d’un Chiesa il est déjà un symbole de qualité, de technique et de fidélité à «son» club, celui qui l’a accueilli et gardé jalousement de nombreuses années en France. A Lyon, ville latine mais néanmoins réputée pour sa discrétion, souvent, et à tort, assimilée à un manque de passion, à unefroideur de sentiment, Juninho s’inscrit parmi ceux qui ont su, et pour longtemps, gagner le cœur des supporters. Par ses qualités hors du commun de footballeur, mais aussi pour ses qualités d’homme, qui s’inscrivent parfaitement dans la mentalité de la Capitale des Gaules. Se faire reconnaître et admirer ici n’est pas facile, et le talent n’y suffit pas toujours. Il faut aussi se montrer fier mais humble, élégant mais classique, talentueux mais travailleur... Juninho présente à lui tout seul un condensé de ces caractéristiques, essentielles ici. Et sa reconnaissance dépassera même largement celle d’authentiques «gones», certes talentueux, mais qui n’ont eu ni son élégance, ni son humilité, ni même sa discrétion. Contrairement à nombre de ses compatriotes footballeurs, Antônio n’a pas eu une enfance difficile, n’a pas vécu dans les favelas ou bidonvilles cariocas ou paulistes. Il est né et a vécu une enfance plutôt heureuse dans le cocon familiale à Récife, capitale du Pernambouc. Ce n’est ni la faim ni la misère sociale qui l’ont poussé à exercer le métier de footballeur. Non, c’est seulement sa passion, et bien sûr son talent déjà reconnu qui l’ont motivé. Mais cette enfance somme toute paisible et équilibrée l’ont peut-être handicapé, ou pour le moins desservi plus tard dans sa carrière. Non pour son ambition et sa soif de vaincre, mais plutôt pour la presse et les médias qui affectionnent les parcours accidentés et parsemés de relents de misère, d’alcool, de drogue. L’image du misérable gamin prédélinquant qui s’en est sorti grâce au football correspond tellement bien au cliché du footballeur sud-américain... Et bien non! Juni, ce n’est pas cela. Pas grand-chose à dire de sa vie privée d’adulte non plus. Il n’écume pas les boites de nuit, il mène sa vie de père de famille tranquillement, sans excès, sans problèmes. Chrétien pratiquant, un brin superstitieux, il semble sorti d’une autre époque. Si vous le croisez par hasard, vous aurez du mal à le distinguer par son look, plutôt standard et surtout pas ostentatoire, sauf si vous êtes représentant en lames de rasoir: il semble qu’il y ait pénurie de cet outil dans son quartier. Ou peut être préfère t-il garder son influx nerveux? Pas d’excès de vitesse signalés à ce jour, pas de conduite en état d’ébriété... Pas de bagarre de vestiaire ou d’entrainement avec ses coéquipiers (sauf au Brésil, avant son arrivée à Lyon, mais il semble que sa responsabilité n’était pas engagée en fin de compte pour cette affaire)... En plus, il ne se permet même pas d’exiger lors de ses rares sorties en discothèque qu’on lui passe un titre de João Gilberto ou de Chico Buarque, c’est dire! Très mauvais sujet pour la presse-poubelle! En revanche, chacune de ses interventions médiatiques est empreinte d’intelligence, de respect, de mesure, ce qui n’exclut pas un caractère marqué, ambitieux et exigeant, envers lui-même en premier lieu. Il semble se fondre totalement dans le paysage lyonnais, même cette pseudo-arrogance que son patron a érigé en image de marque ne parait pas l’avoir contaminé. Ses défauts, car il en a évidemment: son orgueil et sa nervosité qui le conduisent à commettre parfois, lorsqu’il est bien marqué (voir matraqué) par son adversaire, des fautes tellement évidentes, que même l’arbitre les voit! Et une tendance (toute latine) a bien accentuer les fautes, même très légères, commises sur son auguste personne. Mais les grands joueurs, surtout latins, ont presque tous cette fâcheuse habitude. Et puis, il a horreur de perdre, et ça c’est plutôt une qualité pour un sportif.

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